Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, estime que la Tunisie est capable d'infléchir la courbe négative à condition de garantir la stabilité politique, sociale et sécuritaire.

 M. Ayari, qui a eu un entretien, vendredi, au palais de Carthage, avec le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, a indiqué que seule la stabilité permettra à l'économie nationale de sortir de cette situation difficile, et aux investisseurs et partenaires de croire à la Tunisie en tant que site attractif.

La rencontre avec M. Marzouki a permis à ce dernier de prendre connaissance de la conjoncture financière et économique et des mesures prises par la BCT pour préserver les équilibres financiers de l'Etat et impulser l'économie, lit- on dans un communiqué de la présidence de la République.

Cette rencontre intervient le lendemain de la décision de l'agence de notation Moody's d'abaisser d'un cran, la note de la dette souveraine de la Tunisie de "Baa3" à "Ba1", plaçant le pays dans la catégorie spéculative.

L'agence a, aussi, abaissé d'un cran de "Baa1" à "Baa2", le plafond des obligations de l'Etat en monnaie étrangère et de deux crans, de Baa3 à Ba2, les dépôts bancaires en devises.

Elle a, en outre, abaissé de "Baa3" à "Ba1" la note de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et l'a également placée sous surveillance.

Il y avait donc suffisamment de raisons pour que le président Marzouki fasse semblant de s'inquiéter et s'enquérir de la situation financière du pays, sachant les limites de ses compétences (et de ses prérogatives) dans ce domaine.

I. B.