Joint au téléphone par Kapitalis, l’économiste a confirmé son intention de porter plainte contre Moncef Marzouki, président provisoire de la république, Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et Ali Laârayedh, chef du gouvernement provisoire, qui, par leur politique, ont conduit le pays vers la catastrophe et la faillite, situation corroborée par les chiffres officiels.

«Nous avons prévenu plusieurs fois. Nous avons multiplié les appels. Nous leur avons même proposé des solutions pour sortir de la crise. Nous avons dit que leur politique n’est pas bonne et à hauts risques, mais ils n’ont fait qu’à leur tête, bouchant les oreilles et poursuivant leur fuite en avant. Placer Elyes Fakhfakh, dirigeant du parti Ettakatol, à la tête du ministère du Tourisme avant de lui confier le ministère des Finances, alors qu’il ignore tout des dossiers de ces deux ministères, était une grave erreur. Alors qu’il est incompétent et sans expérience en matière de finance publique, ce dernier impose sa loi et n’écoute pas les conseils des experts du ministère. Jusqu’à ce que ces derniers aient lâché, le laissant faire et gérer comme il l’entend les finances du pays. Voilà où on en est aujourd’hui», explique M. Joudi à Kapitalis.

L’économiste va tenir, en début de la semaine prochaine, une conférence de presse, pour expliquer sa démarche, et présenter des preuves de la gouvernance catastrophique du gouvernement de la Troïka.

«Plusieurs experts vont se joindre à ma démarche et nous allons constituer un collectif pour déposer plainte contre les 3 présidents», confirme M. Joudi.

«Je n’appartiens à aucun parti politique. Je n’ai pas d’ambition politique. J’agis simplement en mon âme et conscience. Et par amour pour ma patrie», conclue-t-il.

Z. A.