argent 9 24L'Etat tunisien est en mesure de payer les salaires des fonctionnaires au cours des prochains mois, mais il n’y aura pas d’augmentations salariales en 2014. A cause des difficultés financières du pays. 

Cette décision a été prise eu égard aux difficultés financières du pays, dont le budget a dû supporter, en 2013, une hausse de près de 5% du niveau des salaires par rapport à l'année 2010.

Cette hausse est la conséquence des augmentations salariales mais aussi, et surtout, des dizaines de milliers de recrutements effectués dans la fonction publique sans qu’il y ait besoin de renforcer les effectifs de l’administration.

Le ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, qui intervenait lundi, en marge de la réunion de la commission commune pour la transparence financière, n’a pas indiqué si le gouvernement allait maintenir le même niveau de recrutement que les années 2012 et 2013 ou s’il allait, par mesure d’austérité, réduire drastiquement ce niveau.

M. Fakhfakh a cependant indiqué que le gouvernement a entamé l'application de mesures d'austérité en vue de réduire de 5% des dépenses de l'Etat et de contenir le déficit budgétaire qui a connu une hausse de plus 7% en 2013.

Dans ce cadre, le gouvernement a commencé l'application de mécanismes destinés à mieux orienter les dépenses de subvention vers les catégories à faible revenu afin d'«assurer plus d'équité sociale», a indiqué M. Fakhfakh.

Le ministre n’a pas précisé ces mécanismes, mais on sait que, sur les recommandations des bailleurs de fonds internationaux, notamment la Banque Mondiale et le Fonds monétaire internationale (FMI), le gouvernement va réviser le système de compensation pour certains produits, notamment le carburant, qui ne devrait plus profiter aux classes moyennes et supérieures et aux entreprises économiques, mais seulement aux couches défavorisées de la population.

Grâce aux nouvelles mesures qu’il n’a pas précisées, le ministre des Finances espère assurer le retour aux mêmes moyennes de compensation enregistrées en 2010.

La valeur de la subvention a doublé, au cours de 2013, pour atteindre 5.500 millions de dinars (MD), après s'être établie dans la limite de 1.500 MD en 2010, selon les chiffres présentés par le ministre.

I. B.