ministere finance 9 30«Le déficit énergétique de la Tunisie devrait atteindre 2 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) d'ici fin 2013», a indiqué Nidhal Ouerfelli, secrétaire d'Etat chargé de l'Energie et des Mines.

«La hausse de cette charge constitue l'une des principales raisons de l'aggravation du déficit budgétaire de la Tunisie», a-t-il ajouté.

Selon l’économiste Radhi Meddeb, président de l'association ‘‘Action et Développement Solidaire’’ (ADS), les recettes de l’Etat n'arrivant pas à couvrir ses dépenses, le déficit budgétaire devrait atteindre, en 2013, 20% du budget total de l’Etat (fonctionnement et investissement), soit 7,5% du PIB.

«Bien qu'il soit structurel et régulier, le déficit du budget de l'Etat tunisien n'a jamais atteint de tels niveaux», a estimé M. Meddedb dans une récente interview à l’agence Tap.

«20% du budget de l'Etat est réservé au financement de la Caisse générale de compensation (CGC, qui subventionne, entre autres les carburants, NDLR), 40% au paiement des salaires et 20% au remboursement du service de la dette, alors que 20% sont orientés vers les investissements publics», a-t-il ajouté.

On comprend, dès lors, que le gouvernement soit tenté, sur des conseils de ses bailleurs de fonds, notamment la Banque Mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI), de mettre fin aux subventions des carburants ou de les réorienter vers les catégories à faible revenu.

Une décision a haut risque, car elle va pénaliser davantage les entreprises, au moment où l'Etat a besoin de relancer l'investissement privé pour créer des emplois.  

I. B.

Illustration : siège du ministère des Finances à Tunis.