«Les hommes d’affaires ayant profité de l’ancien régime et qui sont accusés de corruption ne sont pas nombreux et leur nombre ne dépasse guère 20 personnes», a indiqué Elyes Fakhfakh.
Le ministre des Finances, qui intervenait mardi lors d’une séance plénière à l’Assemblée nationale constituante (ANC), consacrée à la situation de l’économie tunisienne, a indiqué que «les hommes d’affaires corrompus ne se comptent pas par milliers, comme le pensent certains, et cette catégorie fait partie intégrante du peuple tunisien et de la phase de transition démocratique». Au lendemain de la révolution, plus de 450 hommes d’affaires ont été interdits de voyage, dont beaucoup sans doute injustement. Cette liste a cependant été réduite progressivement au cours des 18 derniers mois. On parle aujourd’hui d’une vingtaine qui auraient à répondre devant la justice. Les mauvaises langues prétendent que des opérations de chantage – argent contre impunité – ont permis de «laver plus blanc» beaucoup de ces hommes d’affaires corrompus liés à l’ancien régime, dont certains roulent aujourd’hui ouvertement pour Ennahdha, ou crient leur soutien au parti islamiste au pouvoir. Comme dit le vieil adage, ce n’est pas à de vieux singes qu’on va apprendre à faire des grimaces... I. B.
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