Dans son intervention, mardi, devant l’Assemblée nationale constituante (ANC), M. Ayari, dont personne ne doute de la qualité de l’expertise économique, a affirmé que «la situation économique en Tunisie n’est pas catastrophique, contrairement à ce qu’affirment certains». Sauf que, parmi ces «certains», il y a le gouverneur de la Banque centrale qui avait utilisé, lui-même, il y a une semaine, dans un entretien au journal londonien ‘‘Acharq Aawsat’’, l’adjectif «catastrophique» pour qualifier l’état de l’économie tunisienne.

Alors qui faut-il croire Si Chedli ou Si Ayari? Et si les «deux» se concertaient un peu avant de faire des déclarations publiques?

Aux dernières nouvelles, donc, l’économie tunisienne ne se porte pas aussi mal que le disent certains oiseaux de mauvaise augure, mais, à en croire toujours le chef de l’Institut d’Emission, elle se porterait sans doute beaucoup mieux «si la situation politique gagnait en clarté et en visibilité.» Traduire: l'économie tunisienne se porte plutôt mal...

I. B.