«La Tunisie ne dispose pas, pour la première fois depuis les années 60, d'un plan quinquennal, d’où l’absence de vision économique pour la prochaine période», a estimé Chedli Ayari.
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), qui intervenait mardi, lors d’une séance plénière à l’Assemblée nationale constituante (ANC) consacrée à l’état de l’économie tunisienne, a précisé que le taux de croissance prévu pour 2014 ne dépassera pas 3%. Pour cette année 2013, et alors que les prévisions du budget économique tablaient sur 4,5%, ce taux a été ramené à 3,6%, à la lumière des résultats du premier semestre. «Plus la fin de l'année approche, plus le rattrapage devient difficile», a averti M. Ayari. Le responsable de l’Institut d’Emission a souligné, par ailleurs, la nécessité de rétablir la stabilité politique et d'envoyer des signaux positifs aux partenaires étrangers, rappelant, à ce propos, que la Tunisie va prendre part aux réunions d'automne du Fonds Monétaire International (FMI), qui se tiendront, du 8 au 10 octobre, aux Etats-Unis. Selon le gouverneur de la BCT, les causes de l'inflation ne sont pas d'ordre exclusivement monétaire, mais elles sont inhérentes, également, à la situation commerciale, à la contrebande et à l'insécurité… Il a affirmé que le taux d'inflation a régressé à 6% fin septembre, contre 6,5% fin août 2013, et devrait se situer au niveau de 5,8%, fin octobre 2013. Un taux qui reste très élevé et qui pénalise les citoyens. I. B. (avec Tap).
|