filiere laitiere 10 11Les professionnels de la filière laitière menacent de mettre fin à leurs activités et font porter au gouvernement la responsabilité des conséquences d’une telle décision sur l’approvisionnement du marché.

Les représentants de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), de la Chambre syndicale nationale des centres de collecte de lait (CSCCL), de la Chambre syndicale nationale des industriels du lait et dérivés (CSNILD) et du Syndicat des agriculteurs tunisiens (SAT), réunis en urgence, le jeudi 10 octobre, au siège du Groupement des viandes rouges et du lait (GVRL), attirent l’attention des autorités et de l’opinion publique sur la gravité de la situation de la filière du lait en Tunisie, d’autant que la période du pic de production approche, alors que les stocks s’accumulent, que les ventes baissent et que le pays ne dispose pas encore d’une stratégie d’exportation clairement définie.

Cette situation va avoir un impact négatif sur l’opération de collecte de lait, sur les activités des centres de stockage et sur les éleveurs eux-mêmes qui seront ainsi contraints de détruire de grandes quantités de lait, ce qui impactera négativement tout le système productif.

Les professionnels de la filière laitière relèvent que les stocks de lait atteignent aujourd’hui 30 millions de litres, une quantité beaucoup plus élevée que celle stockée au cours de la même période de l’année dernière.

Par ailleurs, le niveau de stockage de lait a évolué de 2% au cours des 9 premiers mois de 2013, par rapport à la même période de 2012. Alors que les ventes de lait stérilisé ont enregistré, dans le même temps, une baisse de 4,4%, que les mécanismes d’exportation ne peuvent être activés en raison des politiques anarchiques et du non payement des arriérés dus aux centrales laitières depuis 2011, au titre de la transformation du lait en poudre.

Les structures professionnelles exigent donc le payement de ces arriérés pour les années 2011 et 2012 dans les plus brefs délais et appellent à trouver une solution radicale au mécanisme de transformation du lait en poudre en le considérant comme un mécanisme de régulation de la filière.

Elles appellent également à faire participer les professionnels à la recherche des solutions aux problèmes du secteur laitier en particulier et de celui l’élevage en général.

Les représentants de la filière laitière menacent, par ailleurs, de mettre fin à leurs activités si les autorités compétentes continuent d’ignorer les problèmes réels de leur secteur. Et font assumer au gouvernement les conséquences négatives d’une telle situation sur la filière dans son ensemble ainsi que sur l’approvisionnement du marché.

I. B.