Les banques HSBC, UBP et EFG, toutes trois sises à Genève, ont été sanctionnées par les autorités suisses pour avoir failli dans le contrôle de l'argent des proches de l’ancien président Ben Ali.
C’est ce qu’a rapporté, dimanche 20 octobre, la télévision publique RTS, sur la base de documents confidentiels auxquels elle a eu accès. Selon ces documents, l'Autorité fédérale de surveillance des banques (Finma) explique que ces banques ont «gravement enfreint le droit de la surveillance». En conséquence, EFG devra s'acquitter de 46.000 francs suisses (37.000 euros) et UBP de 49.000 francs suisses pour «frais de procédure». HSBC Private Bank a reçu, pour sa part, la sanction la plus sévère, la Finma lui ayant imposé un versement de 88.000 francs suisses de frais de procédure et l'interdiction d'ouvrir des comptes pour des personnes politiquement exposées pendant 3 ans. En outre, la Finma lui ordonne de mettre à plat ses processus internes de surveillance avec un superviseur externe. Contactée par la RTS, la banque EFG n'a pas réagi. De son côté, UBP a confirmé l'information, tout en disant qu'elle n'avait pas présenté de recours contre la décision de la Finma, préférant «consacrer son énergie à améliorer encore ses processus de travail». Un porte-parole d'HSBC, également contacté par la RTS, a simplement reconnu l'existence de la décision touchant son établissement et a déclaré que la banque a «pris d'importantes mesures correctives depuis.» Le gouvernement suisse a bloqué au début de 2011, à titre conservatoire, les fonds déposés par l'ex-président Ben Ali, soit environ 60 millions de francs suisses. Mais cet argent n’a pas encore été restitué à la Tunisie, les procédures administratives et judiciaires, des deux côtés, ayant pris beaucoup de temps. I. B. (avec AFP) |