M. Toumi, qui intervenait sur Mosaïque FM, a indiqué que ses collègues, joints au téléphone, lui ont fait part de leurs craintes face à cette grave évolution du terrorisme dans le pays, qui prend désormais pour cible les endroits touristiques.

«Les professionnels sont d’autant plus choqués qu’ils ne sont pas habitués à gérer ce genre d’événement. Le dernier attentat kamikaze en Tunisie a eu lieu en 2002 à Djerba», a expliqué M. Toumi.

«Le plus urgent, aujourd’hui, c’est de mobiliser le personnel des hôtels (femmes de chambres, gardiens, agents d’accueil, jardiniers, etc.), pour qu’ils soient vigilants et débusquent toute personne louche dans l’environnement immédiat des établissements hôteliers et coopérer étroitement avec les agents de sécurité», encore expliqué le président de la FTAV.

Selon lui, les tours opérateurs sont eux aussi sous le choc, ainsi que les touristes qui ont été proches de l’événement ou qui ont assisté même à l’opération. «Nous devons essayer de les rassurer et de les assister sur le plan psychologique. On va aussi essayer, dans le court-terme, de réduire l’impact de l’attentat sur nos partenaires. On évaluera ensuite l’impact économique sur le secteur d’un tel événement», a conclu M. Toumi.

Le premier attentat kamikaze en Tunisie (et le dernier jusqu’à ce matin) a eu lieu le 11 avril 2002 à la synagogue de la Ghriba, à Djerba. Il fait 19 morts, dont 14 touristes allemands. Il a été commis par un Franco-Tunisien de 25 ans, Nizar Naouar, appartenant au réseau terroriste Al-Qaïda.

Après cet attentat, le secteur touristique a été fortement impacté et, surtout, le marché allemand qui n’a jamais vraiment réussi à se remettre de ce choc.

I. B.