Depuis samedi dernier, le sujet fait des vagues: une cargaison de bœufs en provenance d’Amérique du Sud, n’a pu être débarquée, parce que des vétérinaires ont estimé qu’elle n’est pas conforme aux normes sanitaires. Ces derniers, qui émettent des réserves sur cette première commande de bovins, en provenance du Brésil et de l’Uruguay, passée par le ministère de l’Agriculture, ont refusé de délivrer un certificat de santé permettant de décharger les bêtes.

Les vétérinaires affirment ne pas faire confiance aux conditions d’hygiène des élevages de bovins au Brésil, d’ailleurs souvent contestées par les organisations internationales.

Selon Fayçal Tebbini, président du parti de la Voix de l’agriculteur, a expliqué aux médias, que la cargaison de bœufs «n’est pas conforme aux normes vétérinaires». Il a ajouté que l’odeur nauséabonde qui se dégage des bêtes a dissuadé les vétérinaires de monter sur le bateau pour les examiner. «Je me demande qui peut être derrière de ce marché louche?», s’est-il demandé.

M. Tebbini a précisé aussi que si les agriculteurs et les éleveurs tunisiens avaient eu plus d’attention de la part des autorités, il n’y aurait pas aujourd’hui, dans le pays, une insuffisance en matière de viande rouge.

Selon Mohamed Ali Ferchichi, porte-parole du ministère du Commerce et de l’Artisanat, joint au téléphone par Kapitalis, cette commande dépend directement du ministère de l’Agriculture. Le ministère du Commerce n’a rien à voir avec cette cargaison, dont une partie doit partir en Jordanie, a-t-il ajouté. Ce qui est encore plus inquiétant, car comment se fait-il que le ministère de l’Agriculture passe directement un marché international de cette importance sans consulter les autres départements concernés?

Le Brésil, on le sait, exporte chaque année plus de 2 millions de tonnes de viande, ce qui représente 30% du marché mondial.

Z. A.