Selon un sondage du bureau d’étude BM Consulting, réalisé en novembre, l’écrasante majorité des Tunisiens est inquiète quant à la situation économique dans leur pays.
Selon ce sondage – réalisé auprès de 4.300 citoyens tunisiens, âgés de 20 ans et plus, interrogés par téléphone, dans les 25 gouvernorats du pays, selon la méthode des quotas, pour une marge d’incertitude estimée 5% –, une grande majorité des Tunisiens est insatisfaite de l’action des institutions intérimaires. Traduire : l’Assemblée constituante, la présidence de la république et la présidence du gouvernement. Les Tunisiens s’inquiètent de la situation économique (87,5%), sociale (81,5%) et sécuritaire (51,7%) dans le pays. Tout en étant, dans leur écrasante majorité (81%) profondément attachés aux objectifs de la révolution et à l’impératif de la construction d’une démocratie en harmonie avec les aspirations du peuple tunisien, les Tunisiens restent indécis quant au choix du parti politique capable de réaliser leurs aspirations. Un Tunisien sur 3 n’a pas encore identifié ou opté pour un parti. Le sondage révèle, par ailleurs, que l’islam politique jouit de 20,3% des intentions de votes lors des futures élections législatives (Ennahdha 17,7% + Hizb Ettahrir 2,6%), contre 20,3% pour les forces dérivées de l’ancien régime (Nida Tounes 10,9% +Afek Tounes 4,9% + Moubadara 2,6% et Doustouri Jadid 1,5%). Le Front populaire s’impose en troisième place avec 11,3% d’intentions de votes. Alors que les partis d’Ettakatol (3%) et d’Al-Jomhouri (1,1) enregistrent un net recul. Cependant, le CpR (6,8%) et les partis qui lui sont apparentés (Wafa 1,5%) résistent tant bien que mal. Les autres partis restent très marginaux et jouissent ensemble de 1,5% des intentions de votes. A propos du choix du futur chef de gouvernement transitoire, le sondage montre que les Tunisiens préfèrent nettement Ahmed Mestiri (40%) contre 26% pour Mustapha Kamel Nabli, 11% pour Jalloul Ayed, 10% pour Mohamed Ennaceur et 8% pour Abdelkerim Zbidi, tout en soulignant que 5 % restent indécis. Une dernière remarque s’impose : BM Consulting est un cabinet encore méconnu. Fondé en janvier 2013 et basé à Sousse, il n’a pas de site web où l’on puisse recueillir des informations sur ses activités et juger de sa crédibilité et de la qualité de ses études. I. B.
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