La Tunisie, qui vise à atteindre 30% de sa production électrique en provenance d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, est très attentive à la démarche de l’Allemagne, pionnière dans ce domaine.
La 3e journée tuniso-allemande sur l’énergie, qui se déroule, aujourd’hui, à Tunis, est d’ailleurs consacrée au thème de «la transition énergétique: premiers résultats, futurs engagements». Depuis 2012, année de son inauguration, le partenariat énergétique souhaité par les gouvernements tunisien et allemand prend de l’ampleur. Ce partenariat se décline en une plateforme de dialogue et d’échange organisé autour des politiques énergétiques et contribue ainsi à la pérennisation des relations entre les deux pays. Transformation du paysage énergétique Organisée aujourd’hui par le secrétariat du Partenariat énergétique tuniso-allemand, la 3e journée tuniso-allemande sur l’énergie est placée sous le signe de la «transition énergétique». Son ambition : appréhender les «premiers résultats et futurs engagements» attendus dans ce secteur. Le Pdg de la Steg, Rachid Ben Daly, avec l'ambassadeur d'Allemagne, Jens Ploetner (à droite), du représentant des ministères allemands de l’Economie, Wolfdieter Boehler (extrême gauche) et de l’Environnement Martin Schoepe (à gauche), lors du point de presse de la 3e journée énergétique tuniso-allemande le 26 novembre à Tunis (Ph. Dorothea Nold). Le secrétariat du Partenariat énergétique est chargé de soutenir, sur le plan de l’organisation et du contenu, les organes de ce partenariat, d’associer les acteurs concernés publics et privés ainsi que de coordonner les différentes activités en vue de répondre à l’objectif assigné à un tel partenariat. Sur le plan national, l’Allemagne est en train d’élaborer sa stratégie énergétique pour aller au-delà des 33 GW photovoltaïque déjà raccordé au réseau pour atteindre son objectif de production de 80% d’électricité de provenance d’énergie renouvelable en 2050. Il s’agit d’un grand projet, connu sous le nom de la «Energiewende», qui a permis la transformation du paysage énergétique allemand en sortant du nucléaire, impliquant tous les acteurs de la vie politique, économique et de la société civile. Actuellement, en Allemagne, le débat politique sur l’énergie se poursuit encore et fait l’objet de rencontres et de concertations en vue d’assoir une stratégie de dénucléarisation qui se veut en même temps une stratégie de décarbonisation. L’avenir énergétique de la Tunisie, qui se trouve aujourd’hui en situation de transition historique, doit s’inscrire dans la logique d’une nouvelle vision du secteur de l’énergie et d’une réorientation de la politique énergétique en vue de répondre aux divers défis qu’affronte ce secteur. A cet effet, et afin d’impulser une nouvelle stratégie énergétique, le ministère de l’Industrie a engagé un débat national sur l’énergie au niveau de l’ensemble des gouvernorats du pays qui vise un triple objectif: prendre en compte les besoins et attentes des citoyens en matière d’énergie, mener une réflexion participative sur cette nouvelle vision stratégique du secteur et assurer une meilleure coordination et information concernant les stratégies et les projets énergétiques. Ont été associés à ce débat tous les acteurs, élus politiques, décideurs, experts, universitaires, chercheurs, ainsi que l’ensemble des représentants de la société civile tendant pour un objectif commun: atteindre 30% de provenance d’énergies renouvelables dans la production électrique à l’horizon 2030. Renforcer la coopération bilatérale Cette troisième rencontre était donc l’occasion d’approfondir les échanges et renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie entre nos deux pays en présence du ministère tunisien de l’Industrie, du ministère fédéral allemand de l’Economie (BMWi) et du ministère fédéral de l’Environnement (BMU). Cette rencontre souligne la volonté politique et le niveau de coopération souhaité par les deux pays dans ce domaine, particulièrement dans celui de la promotion des énergies renouvelables dans lequel la communauté internationale place beaucoup d’espoir dans ses démarches contribuant à la protection du climat. Pour la nouvelle Tunisie, il s’agit d’un enjeu prioritaire en terme de soutien et à la croissance économique, social et environnementale. Source : communiqué. |