«L'Etat s'est engagé à prendre en charge les dettes de la compagnie aérienne publique Tunisair contractées auprès de l'Office de l'aviation civile et des aéroports (OACA), a affirmé le PDG de Tunisair Rabah Jrad.
«L'OACA ne peut pas revendiquer le remboursement de ces dettes, estimées à 189 millions de dinars (166 MD dettes et 23 MD frais de retard de paiement)», a indiqué le responsable, rappelant que, dans le cadre du plan de restructuration de Tunisair, il a été convenu, lors du conseil ministériel tenu en mars 2013, que ces dettes seront prises en charge par l'Etat. Toutefois a-t-il dit, «l'absence d'un mécanisme légal est à l'origine de la non application de cette décision». Les problèmes financiers de la compagnie Intervenant lors d'une conférence de presse sur la situation financière de la société, lundi à Tunis, M. Jrad a ajouté que les problèmes financiers de Tunisair, aggravés après la Révolution, sont étroitement liés à la conjoncture politique, économique et sécuritaire du pays. Les hausses des coûts des hydrocarbures, qui représentent 33% des dépenses du transporteur public, des taxes aéroportuaires (27%) et de la masse salariale pourraient causer à la compagnie une perte annuelle de 100MD, a indiqué le responsable. Et de rappeler que la compagnie a d'ores et déjà adopté un plan de licenciement de 1.700 employés sur 2 ans (2014/2015), et ce, dans le cadre de son programme de restructuration: 1.000 en 2014 et 700 en 2015. Tunisair a demandé à l'Etat d'introduire, dans le cadre de la loi des finances pour l'exercice 2014, une enveloppe de 52MD au titre de sa participation dans la couverture des coûts de cette opération, a souligné M. Jrad. Révision des plans de vols En dépit de ces problèmes, la société a la capacité d'honorer ces engagements et de renforcer son positionnement. Il a, dans ce cadre, rappelé que la compagnie a déjà inauguré de nouvelles lignes aériennes, comme les lignes desservant Bologne (Italie), Saint-Pétersbourg (Russie), et quatre nouvelles lignes vers la Libye et une autre desservant l'Arabie Saoudite. Un nombre de lignes ayant enregistré des pertes, ont été réduits, a aussi indiqué le PDG de Tunisair, citant notamment les vols à destination de la Grèce. Il a, par ailleurs, expliqué le problème des retards enregistrés sur les vols de Tunisair par le vieillissement de la flotte et les retards enregistrés au niveau de la réception des pièces de rechange et l'arrêt de la sous-traitance. S'agissant des problèmes de vols des bagages, il a fait savoir qu'une stratégie visant à lutter contre ce phénomène est en cours d'élaboration avec le concours des ministères du Transport et de l'Intérieur. La compagnie envisage, même, d'installer des caméras de surveillance dans les soutes des avions, a affirmé M. Jrad. Evoquant la question des avions présidentiels, il a avancé que la Tunisie a reçu trois offres d'achats de l'Airbus A340. La finalisation des deux premières offres a échoué, a indiqué le PDG de Tunisair, annonçant l'éventuelle signature, au cours de la première quinzaine du mois de décembre, d'un accord avec le 3e acheteur. Au cours de l'exercice 2014, la société prévoit l'ouverture d'une ligne long courrier (Tunis/Montréal), ainsi qu’une ligne Tunis/Budapest (Hongrie) et une autre Tunis/Copenhague (Danemark), a rappelé le responsable. Le transporteur aérien prévoit, en outre, d'assurer la liaison aérienne Accra (Ghana)/Abidjan (Côte d'ivoire) et d'assurer le transport par voie terrestre des passagers de ce vol vers Lomé (Togo). Source : Tap. |