La Tunisie s’est classée 77e sur 177 pays dans l'indice de perception de la corruption (IPC). En passant du 59e rang en 2010 au 77e aujourd’hui, la Tunisie a donc perdu 18 places en 3 ans. Une belle performance du gouvernement islamiste.
Cela veut dire que le phénomène de la corruption est plus grave aujourd’hui qu’il ne l’était sous le régime, pourtant réputé corrompu, de Ben Ali. C’est, en tout cas, ce qu’indique le rapport annuel publié mardi par Transparency International, une organisation non gouvernementale basée à Berlin, en Allemagne. L'indice, établi d'après des sondages réalisés auprès d'hommes d'affaires et de spécialistes, va de 100 pour un pays considéré comme «propre» à 0 pour un pays perçu comme gangrené par la corruption. Classée 77e, la Tunisie affiche un score de 41 points, soit le même résultat qu'en 2012. Le Danemark et la Nouvelle-Zélande se partagent la première place du classement (91 points). Toujours selon l'indice, l'Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie (8 points) sont les pays les plus corrompus du monde. La Tunisie est, certes, encore très loin du bas du tableau, mais on est autorisé à se demander pour combien de temps encore, avec l’aggravation des phénomènes du terrorisme, de la contrebande et du laxisme du gouvernement face à la corruption qui ronge l’administration publique vont nous rapprocher chaque jour davantage de l’Afghanistan. I. B. Voir le classement de la Tunisie.
Selon Transparency International, la Tunisie gangrénée par la corruption La Tunisie recule de 14 rangs dans le classement mondial de la corruption |