Wided Bouchamaoui, présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), a pris part à la conférence de Bercy, à la tête d’une forte délégation d’hommes d’affaires tunisiens.
La conférence, sous le thème «Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France», s’est tenue le 4 décembre 2013, au ministère français de l’Économie et des Finances, en complément du Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique (6 et 7 décembre 2013). Six cents participants, chefs d’entreprises, membres de gouvernements africains, représentants d’organisations régionales et dirigeants d’institutions financières se sont penchés sur les partenariats économiques, industriels et financiers entre entreprises africaines et française. À leurs yeux, les coopérations qui tisseront la relation de demain seront caractérisées par leur diversité, leur caractère innovant, leur contribution sociale et humaine, ainsi que leur qualité environnementale. Mme Bouchamaoui a pris part aux travaux de la conférence économique, à la tête d’une importante délégation composée de chefs d’entreprises et de membres du bureau exécutif de l’Utica. Elle a participé à une séance de travail sur les «Nouveaux marchés africains, nouveaux champs de partenariats», dans un panel intitulé «De la demande locale au développement des capacités productives». La présidente de l’Utica a fait une intervention sur le thème «Nouveaux marchés africains, nouveaux champs de partenariat», mettant l’accent sur l’expérience tunisienne en matière de développement industriel et soulignant le rôle de la Tunisie en tant que relais entre la France et l’Afrique. Mme Bouchamaoui a expliqué, dans ce cadre, que la Tunisie a pu développer au fil des années un tissu industriel diversifié et performant, ajoutant que ce tissu a été modernisé grâce à un vaste programme de mise à niveau mis en place ces dernières années, pour s’orienter de plus en plus vers les industries à forte valeur ajoutée, en particulier les TIC, tout en procédant au renforcement des filières traditionnelles de l’industrie tunisienne, à savoir le textile, l’agroalimentaire et les industries mécaniques et électriques. Elle a souligné que ces secteurs présentent aujourd’hui un véritable potentiel d’investissement et de partenariat qui pourrait être exploité par les entreprises tunisiennes, françaises et africaines suivant le principe de gagnant-gagnant. La Tunisie constitue en effet une excellente plateforme pour développer des synergies mutuellement bénéfiques aux entreprises de France, de Tunisie et du sud du Sahara. Mme Bouchamaoui a indiqué par ailleurs que le concept de «co-localisation» pouvait servir d’exemple pour développer des synergies entre les entreprises françaises et africaines. «Le partenariat recherché ici en matière de co-investissement industriel se conçoit de manière à créer des activités supplémentaires aussi bien en Afrique, en Tunisie, qu’en France, suivant le principe gagnant-gagnant et ne pas se limiter à la recherche du moindre cout de production», a-t-elle indiqué. La présidente de l’Utica a affirmé, en outre, qu’il était temps de mettre en place une véritable alliance économique entre les entreprises africaines et françaises. Car aujourd’hui, «on ne parle plus de compétitivité de l’économie, ni de l’entreprise, mais de la compétitivité des alliances à même de se mesurer avec les puissances concurrentes qui sont en train de se positionner en Afrique», a-t-elle conclu. I. B. (d’après le site de l’Ambassade de France en Tunisie). Illustration: photo d'archives. |