La Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG) a perdu plusieurs marchés à l'export après la révolution, mais elle continue de payer les salaires de quelque 2.700 ouvriers improductifs.
Selon Nejib Mrabet, directeur général de la CPG, qui parlait lors d'une séance d'audition, vendredi, devant la commission de réforme administrative et de lutte contre la corruption, relevant de l'Assemblée nationale constituante (ANC), les marchés perdus sont ceux de la Pologne, de la Nouvelle Zélande, du Brésil, ainsi que plusieurs marchés asiatiques. Le responsable a fait savoir que les activités de la CPG, notamment, celles liées au transport du phosphate aux stations de traitement et à l'exportation sont paralysées en raison des sit-in et grèves successifs. Depuis la révolution, en janvier 2011, la compagnie n'a produit que 8 millions de tonnes (MT), soit la moyenne de production de la compagnie en une année. Selon les prévisions du premier responsable de la CPG, le volume de production de la compagnie sera porté de 8 MD par an à 14 MT au cours de la période (2014-2018) grâce à l'exploitation d'autres champs à Meknassi, Sra Ouertane et Tozeur, ce qui va permettre à la compagnie de retrouver son positionnement au plan mondial en termes de production de phosphates. M. Mrabet a rappelé que la compagnie a perdu son classement de 5e producteur mondial de phosphate au cours des 3 dernières années. I. B. (avec Tap). |