ministere finances 6Les projets du budget de l'Etat et de la loi de finances pour  2014 sont loin de faire l'unanimité parmi la classe politique, les organisations nationales et les experts économiques. Cela ne les empêchera pas d’être adoptés.

Bien que très critiqués, ces deux projets, dont l’examen a commencé mercredi, au cours d’une séance plénière à l’Assemblée nationale constituante (ANC), devraient normalement être adoptés. Pour au moins deux raisons : un, le gouvernement, qui les a présentés, disposera de la majorité nécessaire à l’assemblée; et deux, la pression du temps ne permet pas de longues discussions et encore moins des révisions substantielles.

Les deux projets sont accusés, entre autres griefs, de réduire le pouvoir d'achat de la classe moyenne, de ne pas sévir contre le secteur informel et d'encourager l'évasion fiscale.

Le budget de l'Etat de 2014 devra s'élever à 28.125 millions de dinars (MDT) en hausse de 2,3% par rapport à celui 2013 (27.481 MDT).

Il table sur une hausse de 7,8% des recettes fiscales (17.897MDT contre 16.600MDT) et de 39,4% des ressources d'emprunt extérieur (5.338 MDT contre 3.830 MDT).

Les dépenses de gestion devront baisser, quant à elles, de 1,4% pour atteindre 17.750 MDT (contre 17.996 en 2013), tandis que celles de développement seront en hausse de 16,7% (5.600 MDT contre 4.800 MDT).

Le budget de 2014 prévoit une augmentation des dépenses salariales de 7,9% (10.555 MDT contre 9 781 MDT en 2013) et une baisse de celles de compensation de 22,2% (4.292 MDT contre 5.514 MDT).

Il table, par ailleurs, sur un taux de croissance de 4% (contre 3,6% au titre de l'année 2013). Et prévoit une baisse du déficit budgétaire à 5,7% du PIB (contre 6,8% en 2013).

Ces prévisions sont jugées cependant très optimistes sinon même irréalistes par plusieurs experts économiques.

I. B. (avec Tap).