La Banque centrale de Tunisie (BCT) introduit de nouvelles règles pour renforcer le provisionnement des banques et les aider à couvrir les risques sur les créances compromises dont l’ancienneté est supérieure ou égale à 3 ans.
Cette démarche a été imposée par la situation financière des banques tunisiennes caractérisée par la faiblesse de la couverture des risques par les provisions, et par une conjoncture économique qui accroît les risques pour le secteur bancaire. Cette réforme réglementaire vise, «d’une part, à consolider la solidité financière des banques tunisiennes en améliorant le taux de couverture des créances classées par les provisions pour atteindre des niveaux comparables aux pays similaires et, d’autre part, à les inciter à maitriser leurs risques en basant la décision d’octroi du crédit sur l’évaluation des risques inhérents aux projets financés et à la solvabilité de leurs clients plutôt que sur les garanties», indique la BCT dans un communique publié jeudi. Elle ajoute que cette réforme a été «mûrement réfléchie» et qu’elle a été décidée «à la suite d’une consultation élargie auprès des établissements de crédit et des commissaires aux comptes.» Ces derniers ont tous insisté sur «l’opportunité de restructurer le secteur bancaire à travers le renforcement des fonds propres et une meilleure couverture des risques.» «Le résultat escompté de cette réforme serait un meilleur rééquilibrage entre les performances financières et une couverture adéquate des risques. Ce qui permettrait au secteur de s’aligner aux meilleures pratiques prudentielles à l’échelle internationale», conclue la BCT. I. B. (avec communiqué). |