Mehdi Jomaâ, prochain chef du gouvernement provisoire, aura-t-il le courage de nommer René Trabelsi, un Tunisien de confession juive, au poste de ministre du Tourisme, malgré la campagne menée dans les réseaux sociaux contre ce choix?
Depuis que le nom de René Trabelsi, un Tunisien de confession juive natif de Djerba, directeur général de Royal First Travel (RFT), tour opérateur français spécialisé dans la destination Tunisie et homme d’affaires mondialement connu, a été évoqué comme un probable candidat pour diriger le ministère du Tourisme dans le prochain cabinet Jomaâ, une campagne est menée, en Tunisie et en France, contre ce choix. Les personnes hostiles à la candidature de René Trabelsi ne contestent pas sa compétence, difficile à mettre en doute, mais estiment que sa confession juive n’en fait pas un Tunisien à part entière. Cette position est difficile à admettre car elle peut être assimilée à du... racisme. Heureusement pour les Tunisiens qu’une autre campagne est menée sur les réseaux sociaux par les défenseurs de la candidature de René Trablesi, et qui sont tout aussi nombreux. Ces derniers vont jusqu’à qualifier les adversaires de M. Trabelsi d’antisémites et à mettre en doute leur patriotisme. «La Tunisie a besoin de tous ses enfants, quelles que soient leurs confessions ou leurs croyances, pour aider à redresser l’économie du pays», estiment-ils. «La Tunisie, vieille de 3000 ans, restera plurielle et ouverte et tous ses enfants ont le droit de participer à sa reconstruction», disent-ils aussi. René Trabelsi, pour sa part, reste très discret et refuse de donner des déclarations, afin d’éviter d’alimenter une polémique vraiment de mauvais goût. Z. A. |