Amel Karboul, nouvelle ministre provisoire du Tourisme, critiquée par certains députés avoir visité Israël, plaide non coupable et dit avoir abandonné un poste confortable de Pdg à Londres pour venir participer au sauvetage de son pays.
La ministre a déclaré, mercredi 29 janvier, après avoir prêté serment et présenté sa démission au chef du gouvernement, qu’elle était ravie de rentrer au pays pour travailler au sein de l’équipe Mehdi Jomaâ et aider au développement de son pays. Elle a précisé qu’avant la demande de M. Jomaâ, elle n’avait jamais songé se mêler de politique. «Je remercie tout d’abord tous ceux qui m’ont soutenue. J’ai laissé mon travail de Pdg à Londres où vivent mes deux filles, l’une a 10 ans et l’autre 5. J’ai travaillé dans plus de 150 pays et la carrière politique ne m’a jamais séduite. Mais lorsque le chef du gouvernement m’a appelée, je n’ai pas pu dire non et j’ai dû répondre à l’appel de la patrie. Maintenant, la lettre de démission est sur le bureau de M. Jomaâ et c’est à lui de décider», a-t-elle expliqué. Amel Karboul a ajouté qu’elle a déjà en tête tout un programme pour redorer l’image du pays et mettre en lumière les régions. «C’est à travers notamment des manifestations artistiques et culturelles, dont j’ai déjà des discussions avec Mourad Sakli, ministre de la Culture, que nous allons essayer d’impulser l’activité touristique dans notre pays. Il faut qu’on arrête de voir la Tunisie comme un pays sale et sous-développé. Je veux qu’il soit propre et ‘‘tayara’’ (volant très haut). Je veux mettre en marche mes idées, même si c’est à long terme, mais il faut toujours un début», a ajouté la ministre. Une campagne féroce est alimentée dans les réseaux sociaux par certaines parties contre Amel Karboul, lui reprochant même d’avoir épousé un Allemand et non un musulman. En réaction à cette campagne, beaucoup de ses concitoyens ont pris sa défense. «C’est une compétence internationale. Cette Tunisienne est une fierté nationale et on fera tout pour la soutenir et l’aider dans sa mission afin que la Tunisie aille enfin dans le bon sens», dit-on notamment. Z. A. |