Au 31 décembre 2013, l’Amen Bank affiche les meilleurs taux de croissance du secteur bancaire en Tunisie, malgré une conjoncture économique, nationale et internationale, plutôt morose.
Selon les analystes de l’intermédiaire en bourse Mena Capital Partners (MCP), si l’Amen Bank a pu faire face à la détérioration de l'économie tunisienne depuis la révolution, «c’est grâce à son assise financière solide et sa présence importante sur le marché tunisien». L'encours net des crédits à la clientèle de la banque a cru de 12,2%, comparativement à la même date en 2012, à 5 564 MD, tandis que les ressources clientèles ont progressé de 12,8%, se fixant à 4956 MD. Toutefois, et malgré un important effort commercial pour ramener des fonds à la banque, les crédits accordés excèdent toujours les dépôts collectés, et le déséquilibre au niveau de son ratio de liquidité demeure important, de l’ordre de 89% (contre 100% exigé par la BCT). Ainsi, le recours de la banque au marché monétaire ne cesse d'augmenter, ses emprunts et ressources spéciales ont augmenté de 15%, à 841,8 MD. Le coût des ressources de la banque a nettement augmenté passant de 3,8% en 2012, à 4,38% en 2013. Le PNB ressort ainsi, en hausse de 27,4%, à 256,787 MD. Cette hausse résulte de la progression extraordinaire de la marge d'intérêt durant le 4e trimestre 2013 qui a bondi de 34%, à 144,475 MD. L'EBE (excédent brut d'exploitation) a ainsi, enregistré une nette amélioration de 36%, à 181,452 MD. Les réalisations de l'Amen Bank sont donc excellentes au terme de l'exercice 2013. En 2014, les prévisions des analystes de MCP tablent sur des chiffres encore meilleurs. De plus, l'entrée de SFI (Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale) dans le capital de l'Amen Bank devrait booster significativement, ses fonds propres. La levée de fonds est estimée à 73 MD et elle permettra à la banque d'élargir son réseau d'agences, de consolider sa présence bancaire hors la Tunisie et de développer de nouveaux créneaux, tels que la finance islamique et la micro finance. I. B. (avec Tap). |