financement terrorisme 2 26Le ministère de l’Economie et des Finances appelle les institutions bancaires et financières à geler les fonds et comptes des associations et organisations suspectées de financer le terrorisme.

Le ministère de l’Economie et des Finances semble vouloir prendre les choses en main et lancer la chasse aux agents du terrorisme qui se cachent derrières un écran d’associations ou d’organisations pour essayer de déstabiliser le pays. Et ce conformément aux dispositions de la loi relative au soutien des efforts internationaux dans la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent et pour mettre fin au financement suspect des réseaux terroristes.

Au lendemain de la révolution, et particulièrement après les élections du 23 octobre 2011, qui ont vu les islamistes d’Ennahdha accéder au pouvoir, plus de 6.500 associations ont vu le jour.

Derrière une vocation soi-disant religieuse, sociale, caritative, environnementale ou scientifique, certaines de ces associations ont servi de relais à la propagation de l’extrémisme religieux et même du terrorisme.

Disposant d’un budget dépassant parfois 1 million de dinars, elles continuent d’opérer en dehors de tout contrôle officiel, alors que des enquêtes et auditions en justice ont permis d’identifier des centaines de suspects qui ont contribué au financement du terrorisme et à l’envoi de jeunes au jihad en Syrie.

Les autorités financières tunisiennes semblent vouloir consacrer toute l’attention requise à la lutte contre le phénomène du financement du terrorisme qui est organiquement lié à celui de la contrebande et des trafics de routes sortes, portant un grave préjudice à l’économie du pays, à sa stabilité et à sa sécurité.

Z. A.