La Banque européenne d’investissement (BEI) ne trouve pas assez de projets en Tunisie, où les promoteurs «manquent d’audace» et «hésitent à passer à l'action».
Le vice-président de la BEI a indiqué: «Il n'y a pas assez de projets en Tunisie. Les Tunisiens attendent trop de l'Etat et des entreprises publiques. Ils doivent adopter de nouveaux réflexes, en optant pour la création de leurs propres projets, qui permettront de générer des emplois». Dans une interview accordée à l'agence Tap, Philippe de Fontaine-Vive a estimé que «les Tunisiens doivent demander la simplification des procédures aussi bien de financement que d'agrément, pour que le pays puisse bénéficier de la capacité d'innovation de ses citoyens». En 2014, la BEI va décaisser des crédits de l'ordre de 2 milliards d'euros, destinés à des projets dans les secteurs de l'assainissement, des routes ainsi qu'à la dépollution de Gabès, au financement des PME et des collectivités locales... Affirmant que «la BEI accorde les financements nécessaires aux projets susceptibles de créer de l'emploi en Tunisie», M. Philippe de Fontaine-Vive a appelé les porteurs d'idées dans le pays à «proposer à la banque européenne leurs projets, pour bénéficier de l'appui financier adéquat». «Jusqu’à maintenant, nous manquons de projets en Tunisie, bien que les compétences et les idées existes». «Le problème consiste en un manque d'audace, car les promoteurs hésitent à passer à l'action. Il faut oser entreprendre et profiter du sentiment de la réussite», a-t-il dit. Dans le même contexte, il a jugé que «la relance économique reste tributaire du travail des Tunisiens. Tout est là, d'autant plus que votre pays dispose d'opportunités extraordinaires de développement d'activités dans les secteurs du tourisme, de la santé, de l'agriculture, de l'industrie, des TIC…». Evoquant du climat d'affaires en Tunisie, M. De Fontaine-Vive a noté qu'il est en train de changer, bien que la situation soit marquée par un attentisme dû aux incertitudes politiques. «Aujourd'hui, avec la formation d'un gouvernement doté de compétences remarquables, c'est le moment de passer à l'action, de créer et d'innover et ne plus attendre la fin de la phase transitoire», a-t-il expliqué, avant de réitérer la détermination de la BEI de continuer d'appuyer la Tunisie, partenaire «évident» de l'UE et qui dispose, selon lui, d'«un potentiel de croissance considérable et non encore exploité». I. B. (avec Tap). |