Le Front populaire, une coalition réunissant plusieurs partis de gauche, va présenter, au cours d’une conférence de presse, jeudi 6 mars, à Tunis, son «contre-projet de loi de finances 2014».
Ce «contre-projet», à connotation sociale, a été préparé par la «Commission Etudes et Prospectives économiques» du Front populaire. Il insiste, entre autres points, sur l’arrêt du remboursement des dettes odieuses contractées par l’ancien régime, afin de dégager des ressources pour financer des projets créateurs d’emplois dans les régions déshéritées et pour les diplômés chômeurs. Le jour même de la présentation du «contre-projet», une délégation conduite par Hamma Hammami, porte-parole du Front Populaire, va remettre à Hakim Ben Hammouda, ministre de l’Economie et des Finances, au siège du ministère à La Kasbah, une copie de la loi de finances alternative 2014. Il convient d’indiquer que la Loi des finances 2014 réalisée par l’ex-gouvernement a provoqué, lors de sa mise en application, début janvier, des manifestations un peu partout dans le pays. De nouvelles taxes sur les véhicules de transport et la levée partielle de certaines subventions, entre autres dispositions, ont mis le feu aux poudres, dans un contexte de crise économique, d’inflation galopante et de baisse du pouvoir d’achat des classes moyennes et pauvres. Le gouvernement Mehdi Jomaa a promis de préparer et de promulguer une loi des finances complémentaires pour corriger les distorsions relevées dans celle adoptée, en décembre 2013, par une Assemblée nationale constituante (ANC) dominée par le parti islamiste Ennahdha. I. B. |