Le bureau d’Ennahdha réaffirme sa considération pour les hommes d’affaires et précise que les déclarations de son député Nejib Mrad à propos de la liste des 126 hommes d’affaires corrompus qu’il a présentée aux médias ne concernent que sa personne.
Dans un communiqué signé par Rached Ghannouchi et rendu public mercredi sur sa page Facebook officielle, le bureau exécutif d’Ennahdha précise que les déclarations de son député Nejib Mrad n’expriment ni la position du parti ni celle de son bloc parlementaire. Dans le même communiqué Ennahdha réaffirme sa considération pour les hommes d’affaires qui «jouent un rôle important dans le développement de l’économie et l’investissement et sont les seuls capables de faire baisser le taux de chômage». En d’autres termes, le parti islamiste ne présente pas d’excuses aux hommes d’affaires que son député a carrément insultés, mais se contente de désavouer ce dernier qui est allé trop loin. Néjib Mrad, qui a souvent hurlé avec les loups (Habib Ellouze, Sadok Chourou, Abderraouf Ayadi et les autres), a parlé, lundi 11 mars, aux médias d’une liste de 126 hommes d’affaires qui ont reçu, selon lui, de la Banque centrale de Tunisie (BCT), à l’époque de Ben Ali, des prêts, dont le montant global s’élève à 7 milliards de dinars, mais qui n’ont pas remboursé leurs dettes. En fait, la liste date de plus de 10 ans et contient les sommes totales que les plus importants groupes économiques privés du pays devaient, à l’époque, aux banques. L’essentiel de ces sommes a donc été remboursé. Plusieurs hommes d’affaires ont décidé de poursuivre en justice Nejib Mrad pour diffamation. Z. A. Illustration : Néjib Mrad. |