L’Utica a condamné, dans un communiqué, les déclarations du député d’Ennahdha Néjib Mrad à propos d’une soi-disant liste d’hommes d’affaires ayant reçu des prêts bancaires sous l’ancien régime qu’ils n’ont pas remboursés.
L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) «condamne fermement» les récentes déclarations de Nejib Mrad, le rapporteur de la Commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, au sein de l’Assemblée nationale constituante (ANC). Elle qualifie ces déclarations de «non fondées et diffamatoires». Le député a dévoilé, mardi, une liste représentant des créances soi-disant accrochées de certaines entreprises tunisiennes auprès des banques, avant d’accuser celles-ci de «pillage des richesses du peuple». L’Utica considère que ces déclarations font partie d’une «campagne visant la diabolisation et le dénigrement des chefs d’entreprises», et précise que «la majorité des entreprises citées par cette liste, publiée déjà depuis des années, représente des piliers de l’économie nationale, et certaines sont même cotées en Bourse», ce qui représente une preuve supplémentaire de «leur transparence financière» et le «respect de leurs engagements envers avec les institutions bancaires.» «Cette liste représente, en effet, le total des engagements de certaines entreprises auprès des banques, à une période bien déterminée, et ne signifie en aucun cas le non-remboursement de ces créances», précise encore l’Utica, qui ajoute que les déclarations de M. Mrad «pourraient nuire à la situation de l’économie nationale en cette conjoncture délicate et à l’image de la Tunisie en général, en plus des dommages importants qu’elles pourraient causer à l’entreprise et au chef d’entreprise». «La période actuelle par laquelle passe notre pays exige l’unification des efforts de toutes les forces nationales en vue de relancer l’investissement et l’initiative privée», conclut la centrale patronale. I. B. |