Coface-TunisieLa Coface a de nouveau dégradé, mercredi, la notation de l’environnement des affaires de la Tunisie, qui est passée de A4 à B. En raison de l’instabilité dans le pays.

La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface), spécialisée dans l’assurance-crédit et à l’exportation, a publié, hier, un rapport sur l’environnement des affaires et des risques d’impayés dans 160 pays.

La compagnie, qui a revu à la baisse l’évaluation de l’environnement des affaires en Tunisie, a pris en compte le rapport 2014 sur la compétitivité du Forum économique de Davos, relevant une dégradation de la situation générale en Tunisie et une détérioration de l’environnement des affaires, en raison notamment du développement du secteur informel, des conflits sociaux, de la corruption et de l’augmentation de la contrebande.

Dans le même rapport, la Coface a tenu compte des indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale 2013, du report des délais de recouvrement des créances et des incidents de paiement, et prévoit une reprise difficile dans le pays.

Au chapitre des points forts de l’économie tunisienne, la Coface cite l’existence de ressources naturelles (gaz, phosphates), agricoles et touristiques, un processus en cours diversification, une main d’œuvre assez qualifiée et la proximité du marché européen, ainsi qu’un accord d’association avec l’Union européenne.

Parmi les faiblesses, elle souligne les fortes inégalités sociales et géographiques, les importantes lignes de fracture dans la société, partagée entre islamisme et laïcité, tradition et modernité, le taux de chômage élevé, principalement chez les jeunes et particulièrement les diplômés, le poids économique important de l’agriculture, un secteur touristique confronté aux problèmes politico-sécuritaires et à une concurrence accrue, l’importance de l’économie informelle (environ 40% du PIB), la fragilité du secteur bancaire et, last but not least, un environnement des affaires perfectible.

Z. A.