offre emploi 11 21Le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaâ a dû faire un emprunt de 350 millions de dinars (MD) pour payer le salaire des fonctionnaires du mois d’avril.

En marge des travaux de la conférence tripartite sur le contrat social tenue vendredi à Gammarth, Mehdi Jomaâ a déclaré aux médias que la situation économique est particulièrement difficile et que les dépenses de l'Etat dépassent de loin les recettes.

«Je vais vous donner un chiffre à retenir. Les dépenses du mois d’avril se sont élevées à 3 milliards de dinars alors que les recettes n’ont pas dépassé 2 milliards. Nous avons d’ailleurs dû faire un emprunt de 350 millions de dinars sur le marché intérieur pour couvrir les salaires des fonctionnaires du mois d’avril», a déclaré M. Jomaa.

Au cours d’une conférence de presse, jeudi, le porte-parole du gouvernement, Nidhal Ouerfelli avait déclaré, à ce propos, que le ministère des Finances a pris des mesures exceptionnelles pour assurer le versement des salaires des fonctionnaires publics pour le mois d'avril 2014 et que le gouvernement doit fournir 600 millions de dinars (MD) d'ici le mois de juillet prochain pour éviter une éventuelle incapacité de rémunérer les fonctionnaires publics.

Tout en affirmant que chaque mois apporte son lot de difficultés, M. Jomaa a appelé les citoyens à «être compréhensifs et tenir compte de la gravité de la situation». «Je vais en parler prochainement au peuple», a-t-il promis.

M. Jomaa a indiqué, par ailleurs, que l'émission de l'emprunt obligataire annoncée par le gouvernement est imminente, affirmant que cette initiative «ne résoudra pas le problème dans sa totalité». 

Nidhal Ouerfelli avait annoncé, la veille, que cet emprunt sera lancé avant la fin du mois de mai prochain, ajoutant que le gouvernement espère récolter, grâce à cette opération, plus de 500 MD.

Le budget complémentaire de l'Etat, en cours de préparation, «doit prendre en considération toutes les difficultés actuelles», a encore dit M. Jomaa.

Tout en soulignant que les problèmes économiques de la Tunisie sont structurels et qu’ils vont persister, le chef du gouvernement provisoire à tenu à préciser que «l'Etat œuvrera à protéger les catégories défavorisées».

Z. A.