Le Conseil des chefs d'entreprises France-Tunisie s’est réuni, mardi, au siège du Medef International, à Paris, en présence des premiers responsables des patronats français et tunisien.
Cette réunion a été organisée à l'occasion de la visite officielle de deux jours (28-29 avril), qu'effectue le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, en France. Dans son allocution d'ouverture, Pierre Ghattaz, président du Mouvement des entreprises de France (Medef), a renouvelé la volonté des entreprises françaises de soutenir la Tunisie. Ces entreprises n'ont jamais quitté la Tunisie, a-t-il précisé, mais avec la transition politique qui confirme l'image positive de notre pays, celles-ci sont plus que jamais déterminées à y apporter leur soutien. Les entreprises tunisiennes et françaises gagneraient d’ailleurs à se retourner ensemble vers l'Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient, a ajouté M. Gattaz, ajoutant que le Medef partage la vision de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) qui a proclamé 2014 année de l'Afrique. «Il est temps de mettre en place une véritable alliance entre les entreprises tunisiennes et françaises», a indiqué, de son côté, Wided Bouchammaoui, présidente de l'Utica, car, «aujourd'hui, on ne parle plus seulement de la compétitivité de l'économie ou de celle de l'entreprise, mais de la compétitivité des alliances», a ajouté la présidente du patronat tunisien, expliquant que cette «alliance permet une meilleure intégration sur le marché international». Selon elle, les secteurs innovants présentent un véritable potentiel de partenariat tuniso-français qui pourrait être exploité par les entreprises des deux pays, d'autant que les exemples de partenariat existent dans ce secteur et prospèrent déjà à un rythme important. Mehdi Jomaa au siège du Medef avec les responsables des patronats français et tunisien. Mme Bouchamaoui est, également, revenue sur le rôle de l'Utica dans le dialogue national en Tunisie ainsi que celui du secteur privé tunisien et sa contribution à la relance économique et à la réussite de la transition démocratique. Mehdi Jomaa, chef du gouvernement provisoire, a mis l'accent, quant à lui, sur la situation politique, économique et sociale de la Tunisie, ainsi que les défis auxquels fait face le pays dans cette dernière étape de transition. Il est temps aujourd'hui de relancer la dynamique d'entrepreneuriat et d'inciter les jeunes à innover et à créer, a indiqué le chef du gouvernement, notant que la Tunisie est un réservoir de compétences qui peut être très profitable pour les entreprises locales et étrangères. M. Jomaa a saisi l’occasion pour inviter les chefs d'entreprises français à venir massivement investir en Tunisie et «à croire en cette Tunisie nouvelle très ambitieuse», ajoutant que la Tunisie compte devenir prochainement un hub régional de l'informatique. La délégation ministérielle tunisienne, de nombreux hommes d'affaires des deux pays, ainsi qu'Eric Hayet et Zohra Idriss, respectivement président et co-présidente du Conseil des chefs d'entreprises Tunisie-France, ont participé à cette réunion. I.B. (avec Tap). |
{flike}