Pour recouvrer ses impayés, la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) a lancé une campagne de sensibilisation sous le slogan «Payer aujourd’hui pour trouver demain de l’électricité».

Cette campagne a démarré, en décembre 2013, dans le Grand Tunis et s’est poursuivie dans la région du Sahel, au centre de pays, en avril 2014. Elle aura lieu à Sfax, à partir du lundi prochain, avant de se déployer dans d’autres régions, du sud et de l’ouest, afin de sensibiliser les centaines de milliers d’abonnés de la société à payer leurs factures arriérées.

Les impayés de la Steg ont atteint, jusqu’à fin mars dernier, 573,6 MD, soit une hausse de 14% par rapport à la même période de l’année écoulée. Selon les responsables de la société publique, ces impayés évoluent à un rythme rapide et la Steg, très affectée financièrement, rencontre aujourd’hui d’énormes difficultés.

En décembre 2010, à la veille de la révolution, les impayés étaient de «seulement» 172 MD. Le montant a presque triplé en un an pour atteindre, en décembre 2011, 303 MD. En septembre 2012, ce chiffre s’est établi à 451 MD, puis, en mars 2013, à 470 MD. En octobre 2013, il a été de 538,6 MD, en décembre 2013 de 493,1 MD, en février 2014 de 553,4 MD et, enfin, en mars 2014 il a atteint 573,6 MD.

Avec la campagne «Payer aujourd’hui pour trouver demain de l’électricité», la Steg tire donc la sonnette d’alarme. Car si cette saignée financière se poursuivait, la société pourrait être dans l’incapacité d’assurer l’approvisionnement électrique de ses clients. Donc danger!

Z. A.