Abderrahmane-KochtaliLe directeur général de la Douane Tunisienne, Abderrahmane Khochtali, a remis, samedi, sa démission au ministre des Finances, qui ne l'a pas encore acceptée ou refusée.

Cette démission a été confirmée par la chargée de communication de la Douane à l’agence Tap, sans toutefois en donner les raisons.

Rappelons que le président du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa a effectué, mercredi 21 mai courant, une visite inopinée aux ports de la Goulette et de Rades. Au cours de cette visite, il a exprimé sa «consternation» face à la lenteur des démarches administratives adoptées au port de la Goulette pendant l'importation ou l'exportation des marchandises. Il a relevé, aussi, la mauvaise qualité de l'accueil des citoyens tunisiens résidant à l'étranger.

Lors de sa visite au port de Rades, le chef du gouvernement provisoire a fait part de sa préoccupation concernant les mauvaises conditions de stockage des marchandises confisquées. Qui risquent d'avoir un impact négatif sur les activités du port et de donner aux investisseurs étrangers une mauvaise image de la qualité des services offerts et des efforts déployés pour encourager les échanges commerciaux avec la Tunisie.

Abderrahmane Khochtali, qui avait été nommé à la tête de la douane en août 2013, est né le 5 juillet 1964 à Redeyef, gouvernorat de Gafsa (sud-ouest). Il est contrôleur général des finances depuis 2006.

Titulaire d’une maîtrise en expertise comptable (IHEC, 1998), du diplôme du cycle supérieur de l’ENA, spécialité comptabilité publique (1992) et du diplôme de fin d’études de l’Institut de comptabilité publique (Paris, 1991), il a été lauréat du prix du président de la république en juillet 1993.

Recruté au sein de l’Autorité de contrôle général des finances, en 1992, il assumera différentes missions de contrôle approfondi dans les secteurs bancaires, hospitaliers et autres ainsi que Tunisair, l’OAC, la SNDP, la Sonede et l’Etap.

Il a été nommé, en 2008, secrétaire général de Tunisair, avant de prendre en charge l’Unité de gestion du budget par objectifs au ministère des Finances, puis la direction générale de la Douane, un poste où beaucoup avant lui se sont fait casser les dents. Car ce secteur, désorganisé et miné par la corruption, s’est avéré difficile à réformer. C’est à se demander s’il est vraiment réformable.

I. B.

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