offre emploi 11 21La relance de l’activité touristique à Kelibia, Haouaria et Kerkouane a fait l’objet d’une visite de travail d’Amel Karboul, mardi 15 juillet 2014, dans le gouvernorat de Nabeul.

Le patrimoine culturel et archéologique et le potentiel touristique du Cap Bon (Kelibia, Haouaria et Kerkouane…) ne sont pas suffisamment valorisés.

Ce constat a été réaffirmé par les professionnels et promoteurs touristiques de la région, lors de la visite travail effectuée, hier, par la ministre du tourisme.

En visitant le fort punique de Kelibia, Mme Karboul n'a pas caché sa déception face à l'état de délabrement et aux défaillances d'entretien d'un site aussi prestigieux et qui peut contribuer à faire de cette station balnéaire un important pôle touristique.

Le ministère du Tourisme a pourtant affecté un budget de 300.000 dinars, prélevé sur le Fonds de protection des zones touristiques, pour l'aménagement de l'esplanade de ce fort et l'amélioration de ses accès extérieurs.

L'animation du site pose un grand problème, s'accordent également à dire les opérateurs de la région. Or, indiquent-ils, pour lancer n’importe quel projet, ne serait-ce qu’une buvette, on a besoin des autorisations d'au moins 6 ministères présents sur le site.

Ce n'est pas de cette manière que l'on peut aider à mieux valoriser les sites naturels, archéologiques et culturels tunisiens, a admis la ministre, qui a insisté sur la nécessité pour toutes les structures institutionnelles de se rapprocher davantage afin de faciliter la réalisation des initiatives privées, notamment les projets innovants autour et des sites culturels et archéologiques.

Une séance de travail s’est tenue à Kelibia avec les professionnels de la région. Le débat a porté, surtout, sur le blocage des projets d'investissement, l'endettement du secteur et les contraintes réglementaires entravant la promotion du tourisme alternatif, notamment les gites ruraux, maisons d'hôtes et hôtels de charme.

Sur le site de l'olivier millénaire d'El-Haouria, qui a plus de 2.500 ans d'âge, Mme Karboul a annoncé le lancement, par son département, d'un concours national de la meilleure photo des régions tunisiennes.

Ce concours vise à mettre en valeur les multiples richesses naturelles, touristiques et culturelles des différentes régions du pays. Une page spéciale sur les réseaux sociaux (Facebook) a été dédiée à ce concours. Les meilleures photos seront utilisées pour les cartes de vœux des responsables du ministère du Tourisme.

Grottes-de-Haouaria

Les grottes d'El-Haouaria fermées au public.

Concernant les grottes d'El-Haouaria, dont la fermeture constitue une source de mécontentement des professionnels du tourisme dans la région, une source au gouvernorat de Nabeul a précisé que leur réouverture à l'exploitation touristique a fait l'objet d'une étude qui a été soumise à l'examen des ministères de la Culture et du Tourisme.

Situées à 3 kilomètres à l'ouest de Haouaria, ces grottes artificielles du site de Ghar El-Kebir ont été creusées par des prisonniers ou des esclaves sous l'autorité des Carthaginois puis des Romains. Les blocs de pierre qui en étaient extraits étaient acheminés par mer vers Carthage, de l'autre côté du golfe de Tunis. Ils servirent à l'édification de la cité punique, mais également à la construction des forts de la médina de Tunis. Ces carrières souterraines sont exploitées pendant près de 1 000 ans.

I. B. (avec Tap).

Illustration: Fort de Kelibia.

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