Pétrole offshoreLa production pétrolière en Tunisie est tombée de 70.000 barils/jour en 2010 à 57.000 en 2014. Et aucun permis de prospection n'a été attribué depuis le début de l’année.

C’est ce qu’a déclaré, Kamel Ben Naceur, ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, qui intervenait à l'ouverture du 4e Sommet de la Tunisie pour le pétrole et le gaz organisé du 25 au 27 septembre 2014 à Hammamet, tout en assurant que «les contrats entre le gouvernement tunisien et les investisseurs dans le domaine de la prospection sont conclus en toute transparence».

M. Ben Naceur répondait ainsi aux allégations de corruption dans la conclusion de certains contrats dans le secteur de l’énergie, souvent évoquée par des dirigeants politiques et des acteurs de la société civile, sans pour autant en apporter la moindre preuve tangible.

Pour le ministre de l'Industrie, le Sommet de Hammamet est une occasion pour transmettre des messages rassurants aux investisseurs étrangers et tunisiens à propos du rétablissement du rythme des activités de prospection du pétrole dans le pays.

Mohamed Akrout, Pdg de l'Entreprise tunisienne des activités pétrolières (Etap), organisatrice de la manifestation, a fait savoir, de son côté, qu'au cours de l'année 2014, seuls 2 puits de pétrole ont été forés contre 14 en 2013, expliquant la réticence des opérateurs à investir dans cette activité par «l'instabilité sécuritaire et les contraintes du cadre réglementaire et de la fiscalité en vigueur».

Le président de l'Association tunisienne du pétrole et du gaz (ATPG), Ezzedine Khalfallah, a mis l'accent sur la nécessité de réunir les compétences nationales et internationales et de les impliquer davantage dans la promotion de l'activité pétrolière dans le pays. Il a appelé, dans ce contexte, à multiplier les opérations de prospection et de forage et à oeuvrer pour l'identification de nouvelles sources, notamment les énergies renouvelables et alternatives.

I. B. (avec Tap)

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