Selon le rapport final de la Commission indépendante chargée d'enquêter sur les causes de ce black-out, publié 5 mois après l’incident, la foudre a provoqué un court-circuit au niveau du réseau de haut débit.

Le ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Mines a précisé, dans un communiqué publié mercredi 4 février 2015, en se basant sur ce rapport, que la coupure n'est pas due à une erreur humaine ou à un sabotage.

La commission a décelé quatre incidents mécaniques (coupures de courant) concomitants au niveau du système de production et de transfert de l'énergie électrique dans le centre et le sud du pays, survenus dans un laps du temps très court de l'ordre d'une seconde.

Celle-ci, qui était présidée par l'expert Kamel Rekik, avait entamé son enquête, début septembre 2014, par des visites de terrain aux différents établissements et ouvrages de la Steg. Elle a collecté des données à partir des documents de l’entreprise publique de distribution d’électricité, mais aussi en interrogeant les responsables directs de la gestion du système de production et de transport de l'électricité et des citoyens qui étaient présents sur le lieu de l'incident. Elle a, aussi, consulté des données météorologiques européennes.

Dans son rapport final, la commission a recommandé d'assurer une maintenance périodique des différents systèmes, de moderniser le réseau de transport de l'électricité dans la région du Sahel, de créer une unité spécialisée dans le traitement des pannes au niveau du réseau de transport de l'électricité au sein de la Steg, et d'étudier le système d'approvisionnement en électricité des générateurs de Ghannouch et de Sousse.

La commission a, en outre, recommandé la création d'un système de surveillance de la foudre, pour pouvoir avertir les citoyens à temps, et la réalisation d'une étude sur la connexion entre le réseau de la Steg et celui de l’Italie pour développer la coopération dans ce domaine.

I. B. (avec Tap).