«Il est probable que nos besoins de financement soient en augmentation, à la fois en matière extérieure et budgétaire», a déclaré Mustapha Kamel Ennabli, qui parlait lors d’une conférence de la Fondation Carnegie pour la paix internationale mercredi, à Washington.
«Nous allons avoir besoin de financements et nous travaillons avec la Banque mondiale, le Fmi et d’autres partenaires: la Banque africaine de développement, l’Union européenne, des fonds arabes et ainsi de suite. Nous nous attendons à un soutien qui soit plus élevé que la moyenne», a-t-il souligné.
Interrogé pour donner une idée des montants qu’il espérait, il a répondu qu’il ne donnerait «pas de chiffre aujourd’hui».
«Le grand défi que nous avons aujourd'hui, ce sont les pressions sociales. Avec l’ouverture du système politique, il y a beaucoup de pression pour essayer d’avoir un rattrapage par rapport au passé en matière de salaires, d’emplois. Et cela crée des risques pour l'économie», a rapporté le chef de la Bct.
«Le risque important que j’entrevois est que si dans trois, quatre mois, la production et l’activité ne reviennent pas à la normale, alors nous pourrions être confrontés à des pressions venues d’un point de vue extérieur [...] et d’un point de vue budgétaire également», a-t-il considéré.
Après douze ans à Washington comme économiste à la Banque mondiale, M. Nabli, 63 ans, a pris ses fonctions en janvier, six jours après la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali.
Source : Afp.