Les entreprises étrangères demeurent fidèles à la Tunisie, un pays qui a pratiquement achevé son intégration dans l’espace économique et réglementaire européen.


«Les facteurs positifs de reprise économique en Tunisie demeurent présents malgré les incertitudes de la conjoncture actuelle», ont souligné les participants aux travaux de la conférence, tenue mardi à Bruxelles, sur le thème «l’entreprise euro-méditerranéenne: face au double défi, de l’innovation et du déploiement dans les régions, le cas tunisien».

Impacts négatifs de la conjoncture régionale
Selon Ferid Tounsi, directeur général de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii), la Tunisie présente plusieurs facteurs positifs – un potentiel réel de croissance, un capital humain de qualité et un environnement réglementaire et fiscal favorable –, qui atténuent les impacts négatifs du contexte  actuel marqué par les incertitudes de la transition et la crise libyenne.
Les entreprises tunisiennes sont capables de reprendre pleinement leurs activités, a précisé M. Tounsi, ajoutant que «le principal défi sera celui de l’efficience et de la gestion transparente, qui libérera le potentiel de création d’emplois et de richesses».
Abdelaziz Rassaa, ministre de l’Industrie et de la Technologie, a souligné, pour sa part, que la Tunisie «compte sur le soutien de ses partenaires pour pallier les insuffisances et dépasser les difficultés», qu’il espère «de courte durée et de porté limitée». Le pays «a besoin de développer la coopération avec la communauté internationale, qui est appelée à considérer la révolution tunisienne comme un ‘‘bien public mondial’’, et ce, afin d’éviter la phase de décroissance initiale que son économie et sa société ne peuvent pas se permettre». «La transition démocratique désirée par tous les Tunisiens risque de vivre de vraies difficultés s’il n’y a pas une reprise économique, d’où le grand besoin d’un appui déterminant européen et international », a-t-il indiqué.

Engagement européen nécessaire mais pas suffisant
Au cours de cette manifestation, co-organisée par l’Apii, avec la participation d’une centaine de personnalités du monde des entreprises et des institutions européennes, Antonio Tajani, vice-Président de la Commission européenne, a réitéré l’engagement européen aux côtés de la Tunisie. Il a ainsi réaffirmé la volonté de la Commission «d’élargir les possibilités de prêt et d’assurer une participation accrue [de la Tunisie] aux programmes communautaires, notamment en matière de recherche et d’innovation». «Cet engagement économique est d’une importance cruciale pour la réussite de la mutation démocratique en cours. Mais s’il est nécessaire, il ne suffit pas. En effet, les financements doivent être utilisés à bon escient et avec un maximum d’efficacité», a-t-il précisé.

Source : Tap.