Le feuilleton des sit-in du personnel de Tunisie Télécom se poursuit, même s’il n’amuse plus grand monde. N’empêche, l’entreprise n’a pas encore atteint un seuil critique.


C’est ce qu’a affirmé, vendredi au siège du Premier ministère, Moez Ben Mahmoud Hassen, représentant de Tunisie Télécom. «Nous poursuivons les négociations avec toutes les parties et l’issue est pour bientôt», dit-il. Avant d’annoncer une autre bonne nouvelle: «En 2013, Tunisie Télécom aura enfin son propre siège social».
Les syndicalistes, qui ne cessent de dénoncer le recours de l’entreprise à la location de bâtiments à des prix exorbitants, parfois auprès de propriétaires proches de l’ancienne famille au pouvoir, apprécieront sans doute cette décision qui va permettre à l’opérateur téléphonique d’avoir une adresse définitive et un siège digne de son prestige.
Ils seront également très contents d’apprendre que la commission d’audit et d’investigation, mise en place au sein de l’entreprise, a déjà entamé ses travaux et a même identifié plusieurs dépassements.
M. Ben Mahmoud Hassen, qui a donné cette information, appelle cependant à pas faire d’amalgame entre les dossiers de corruption et la question des contractuels de Tunisie Télécom, dont le syndicat exige le licenciement et accuse d’implication dans les affaires de corruption.   
En effet, les agents et les cadres de l’entreprise demandent la mise en œuvre de l’article 10 du procès verbal, signé, le 9 février 2011, entre le syndicat et le management, et qui stipule l’interruption des contrats à durée déterminée (Cdd) des cadres recevant des salaires élevés, et le maintien de quelques spécialités rares et nécessaires à l’activité de l’entreprise.
«Il est vrai que Tunisie Télécom est en train de perdre des centaines de milliards [traduire : millions de dinars, Ndlr] et il y a crise. Mais son état de santé n’est pas à déplorer», a conclu M. Ben Mahmoud Hassen.

Z. A.