C’est ce qu’a affirmé Yassine Jmal, représentant du ministère de la Planification et de la Coopération internationale, au cours de la rencontre avec la presse vendredi à la Kasbah.
M. Jmal a voulu, dit-il, mettre «les points sur les i». «Les services de l’Ins ont toujours travaillé dans la transparence et communiqué des chiffres vrais. 24,7% est le taux de pauvreté en Tunisie. Oui aujourd’hui, on compte 2,5 millions de pauvres dont 400.000 ne mangent pas correctement. Depuis 2005, nous appliquions les critères imposés par la Banque mondiale. Il s’agit de deux lignes de la pauvreté. La première est celle de la pauvreté extrême, estimée par le ministère à 3,8%, alors que la deuxième concerne le taux supérieur de pauvreté, qui est de 11,5%. Nous donnons des statistiques vraies mais le régime déchu faisait la censure en effaçant des passages qui ne lui plaisaient pas et en publiant des données qui n’ont rien à voir avec la réalité, mais qui arrangeait sa politique», a expliqué M. Jmal.
Interrogé sur l’autonomie du département des statistiques, le responsable a répondu que cela s’imposait. «Nous allons l’exiger du prochain gouvernement», a-t-il affirmé. Et de souligner: «D’ailleurs, nous avons voulu même faire un sit-in pour sensibiliser dès maintenant les autorités. Mais à voir la situation fragile du pays, nous avons renoncé. N’empêche que nous allons organiser une conférence de presse pour expliquer d’autres détails. Dans une semaine, nous allons communiquer le vrai taux de chômage, qui n’est pas comme on est en train de faire circuler, autour de 700.000 chômeurs», a-t-il dit. En gardant le mystère sur le chiffre réel… Question de faire durer le suspense.
Z. A.