Le conseil des ministres, réuni mardi au palais du gouvernement à la Kasbah, a examiné le décret-loi relatif à la loi de finances complémentaire pour 2011.


La loi de finance complémentaire vise à réviser les investissements initiaux prévus dans le budget de l’Etat 2011 et à tenir compte des retombées financières relatives aux mesures exceptionnelles arrêtées après la révolution du 14 janvier.
Selon le porte-parole officiel du conseil des ministres, Taïeb Baccouche, les évènements politiques et sociaux que vit la Tunisie après la révolution ont eu des répercussions négatives sur la croissance économique de façon générale, et en particulier, sur le tourisme et l’investissement extérieur. Ces répercussions ont engendré des pressions importantes sur les finances publiques, le taux de croissance devrait se situer aux alentours de 1% aux prix fixes à la fin de l’année en cours.
La conjoncture économique mondiale durant les 4 premiers mois de 2011 a été marquée par la hausse des prix des produits de base à un rythme progressif, et en particulier les produits de consommation et les hydrocarbures, a-t-il indiqué.
Pour contenir ces retombées sur l’économie, en général, et sur les finances publiques, en particulier, il fallait prévoir un complément dans le budget de l’Etat dans le sens de l’accroissement des fonds alloués pour certaines dépenses, en garantissant notamment des enveloppes adéquates aux programmes de recrutements complémentaires au sein de la fonction publique, a-t-il aussi expliqué.
Ces fonds concernent également le renforcement des ressources modestes du Fonds d’encouragement à la création artistique et littéraire afin de stimuler les créateurs dans différents domaines, outre la réduction de la taxe à la production, à la distribution et aux spectacles artistiques et littéraires.
Le projet du décret-loi comporte des dispositions visant à garantir des ressources additionnelles au budget de l’Etat afin de faire face à l’augmentation du volume de la dépense publique.