La société des transports de Tunis (Transtu) n’est habilitée à satisfaire aucune revendication financière des agents de la société en dehors des négociations sociales.


Mohamed Chemli, directeur de la communication de la société, qui parlait au cours de la rencontre périodique avec les médias, jeudi, au Premier ministère, a expliqué que l’augmentation des salaires en dehors des négociations sociales risque d’aggraver le déficit financier de la société estimé à 500 millions de dinars.

 

Pas de prime de risque aux agents
En d’autres termes, les agents de la Transtu, qui ont fait une grève mardi et menacent d’en faire une autre dans la période à venir, vont bénéficier des augmentations convenues le 29 juillet entre le ministère des Finances, le secrétariat général du gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt, première centrale syndicale dans le pays).
La société ne peut décider seule à une augmentation de l’indemnité des heures supplémentaires, qui coûterait à la société 9 milliards de dinars supplémentaires, a indiqué M. Chemli, précisant que la Transtu n’est pas habilitée à verser une prime de risque aux agents dans la mesure où cela n’est pas prévu dans le statut de la société.
Ces précisions viennent suite au préavis de grève annoncé pour les prochains jours par les agents de la Transtu, adhérents d’un autre syndicat, créé le 1er mai dernier, l’Union des travailleurs de Tunisie (Utt), qui revendiquent une augmentation des salaires et une réorganisation de l’action syndicale au sein de l’entreprise, en y accordant une place à l’Utt.

L’Union des travailleurs de Tunisie peut attendre
Le responsable du ministère du transport a appelé à une nouvelle réglementation du paysage syndical en Tunisie, rendue nécessaire par l’émergence de nouvelles organisations syndicales tels l’Utt et la Confédération générale tunisienne du travail (Cgtt), afin de permettre à la société d’identifier le partenaire syndical dans les négociations sociales.
Interrogé sur le dossier de corruption financière et du déficit financier de la société, M. Chemli a souligné que cette question est en cours d’examen par l’autorité de tutelle, ajoutant que le déficit est dû à la nature des services sociaux fournis par la société.
La Transtu, qui emploie près de 8.000 agents, prévoit de nouveaux recrutements en 2011, dans le cadre du programme du ministère de l’Emploi et de la Formation. Ce qui ne va pas soulager sa situation financière.