La situation au port de Rades, au nord de Tunis, empire dans l’indifférence totale des autorités portuaires, du ministère du Transport et, comble, des journalistes.

En raison de la grève de zèle des agents de la Société tunisienne d’acconage et de manutention (Stam), les grues sont pratiquement au repos (2 sur environ 12 fonctionnent) et les agents de transit pestent à cause des retards considérables des opérations de dédouanement. «Y a-t-il une volonté délibérée de couler le poumon économique de la Tunisie», s’interroge, à juste titre, Dr Taha Lotfi Bessrour, directeur général de Tunisie distribution (Tunidis Suarl).

Dans une précédente alerte, dont nous avons rendu compte, M. Bessrour avait déjà décrit un tableau on ne peut plus sombre : «En moyenne, les bateaux attendent 15 à 20 jours en rade avant que la Stam ne daigne les décharger». Et tirait la sonnette d’alarme : «Les opérateurs maritimes pensent déjà à supprimer le port de Radès de leur chemin», a-t-il averti. Mais il ne semble pas avoir été entendu.

I. B.

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