Les réserves du budget ont permis à la Tunisie d’honorer tous ses engagements financiers envers les institutions financières internationales et les fournisseurs au cours des six premiers mois de 2011.
Cette annonce a été faite, mardi, à Tunis, par Jamel Belhaj, chef de cabinet du ministre des Finances, lors de la rencontre périodique avec les médias.
Au cours de la deuxième moitié de l’année, la Tunisie a mobilisé des ressources additionnelles pour réaliser les projets inscrits dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour l’exercice 2011, a souligné M. Belhaj.
Une partie de ces ressources provient du marché local, a-t-il dit, soulignant que «le problème du paiement de la dette pourrait se poser en 2011».
Le taux de la dette en Tunisie représente, actuellement, 40% du Pib, contre 60% en 2003, a relevé le responsable, ajoutant que la dette de l’Etat est partagée en dette intérieure (40%) et une autre extérieure (60%).
La dette intérieure, a-t-il précisé, provient de la vente par l’Etat de bons de trésor aux banques et aux investisseurs ; ce qui contribue à la mobilisation de ressources financières additionnelles.
En ce qui concerne la dette extérieure, elle provient essentiellement de crédits accordés au pays par les institutions financières internationales, a indiqué le responsable. 37% de la valeur de la dette extérieure tunisienne est contractée auprès de ces institutions, a-t-il rappelé.
La Tunisie, a ajouté M. Belhadj, mobilise aussi des ressources financières de l’étranger dans le cadre de la coopération bilatérale avec les pays frères et amis.
L’Etat émet des emprunts obligataires sur le marché mondial, une opération, a-t-il expliqué, liée à la notation souveraine des pays. Il a relevé que la Tunisie a annulé l’émission d’un emprunt obligataire programmé en 2011 à cause de la dégradation de sa note souveraine.
Le responsable a fait remarquer que la moyenne des coûts des crédits du pays atteint 4,6% par an. La Tunisie a remboursé 600 millions de dinars de crédits dont le taux d’intérêt dépasse 6%, provenant notamment de la privatisation de Tunisie Telecom, a-t-il affirmé.
En ce qui concerne la composition de ces crédits en devises, le responsable a souligné que 55% de ces crédits sont contractés en Euro, 25% en dollars et 11% en Yen.
Au sujet des sociétés et des avoirs de la famille du président déchu et de ses proches, il a indiqué que les dossiers de 41 entreprises ont été présentés à la Commission nationale pour la gestion des biens confisqués. L’Etat a déjà entamé la désignation d’un nombre d’administrateurs pour gérer ces entreprises, a-t-il indiqué.
Source : Tap.