Le Plan Jasmin, programme quinquennal économique et social, vise à faire de la Tunisie le «Singapour de la méditerranée», a affirmé Jalloul Ayed, ministre des Finances.
M. Ayed, qui intervenait, vendredi, à Sfax, au cours d’une rencontre organisée par l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Urica) et l’Institut arabe des chefs d’entreprises (Iace), a indiqué que ce plan, qui a été présenté aux partenaires et bailleurs de fonds internationaux de la Tunisie, vise à garantir la prospérité à tous les Tunisiens. Or, celle-ci ne peut être atteinte sans «la mise en place d’une culture de l’excellence, le renforcement de l’investissement et l’encadrement des jeunes promoteurs», a-t-il souligné.
Le ministre a, en outre, mis l’accent sur la nécessité d’enrichir le secteur financier par des compétences tunisiennes capables d’étudier les projets qui seront financés dans le cadre de ce plan. Il faut, pour cela, mettre en place un système financier basé sur le concept de gestion des risques, afin d’encourager le financement des entreprises et faciliter la création de petits projets. Il s’agit, en outre, d’encadrer les entreprises déjà installées et en créer de nouvelles, dans les domaines de l’industrie, du commerce ou autres, qui soient dotées d’excellents niveaux de productivité.
M. Ayed a souligné, également, la nécessité de garantir la transparence dans la gestion des entreprises, la révision des systèmes bancaire, financier, législatif et éducatif, ainsi que la refonte du régime de la Caisse générale de compensation (Cgc).
Il a ajouté que le Plan Jasmin vise à inciter le secteur privé à investir. L’Etat, pour sa part, axera ses efforts sur les projets d’infrastructure de base qui permettront de réduire l’endettement et stimuler le rythme de création d’emploi.
«La réussite de la période transitoire en Tunisie dépendra de la constitution d’un gouvernement solide, de la séparation des pouvoirs, de la garantie des fondements d’une société civile modérée ainsi que la création d’entreprises économiques solides», a lancé le ministre aux hommes d’affaires, banquiers, industriels et militants de la société civile présents à la rencontre.
I. B. (avec Tap)