Pour approvisionner le marché et parer au manque d’eau, le ministère tunisien du Commerce et du Tourisme a décidé d’importer 50 millions de bouteilles. L’importation du lait n’est pas écartée.
Maintenant c’est officiel et il n’y aura pas d’autres solutions. Lassâad Lâabidi, chargé de mission auprès du ministère du Commerce et du Tourisme l’a confirmé vendredi lors d’un point de presse à Tunis. «Le ministère s’apprête à importer 50 millions de bouteilles d’eau pour répondre à la demande au cours de la prochaine période», a-t-il précisé. En revanche, M. Lâabidi était rassurant quant aux autres produits alimentaires. Selon lui, «malgré le manque enregistré en eau et en lait, le marché local en produits de base est régulier et normal. Il y a des réserves suffisantes pour couvrir le marché local jusqu’à mars prochain».
Et le lait ? M. Lâabidi n’a pas écarté non plus la possibilité d’importer une quantité de ce produit. Selon lui, l’Etat va recourir à l’importation de quantités de lait en chargeant des sociétés privées de le faire. Ce déséquilibre est dû, selon lui, à la frénésie d’achat constatée chez les citoyens, nourris par des rumeurs à l’approche des élections du 23 octobre, pour stocker au maximum des produits de base chez eux. Sinon, les autorités ont toujours constitué des stocks régulateurs de tous les produits de base comme le lait, les œufs, le sucre, le thé, le café, la farine...
Alors où est le problème, s'il y a problème ? Le représentant n’exclut pas l’exportation d’une façon anarchique vers la Libye de ces produits. Là, la faute est au gouvernement. Soit, il ne contrôle pas assez les camions exportant des marchandises hors des frontières, soit il ferme les yeux et laisse faire. En voilà en tout cas, le résultat.
I. B. (avec Tap)