L’augmentation des prix des œufs et des volailles n’est pas due à une baisse de l’offre sur le marché, mais aux spéculations des producteurs, qui cherchent à compenser leurs pertes antérieures.
Le consommateur tunisien a été désagréablement surpris ces derniers temps par la hausse injustifiée des prix de volailles et des œufs. On se dirige même vers une pénurie alors que l’offre demeure dans des proportions normales.
Renseignement pris auprès des responsables au ministère du Commerce et du Tourisme ainsi que des vendeurs, il s’avère que les producteurs ont imposé des prix supérieurs à la normale afin, prétendent-ils, de compenser les pertes enregistrées durant les deux dernières années !
Les quantités actuellement sur le marché avoisinent les 140 millions d’œufs, une offre normale pour le mois d’octobre, mais c’est cette augmentation imprévue et injustifiée des prix qui a amené les revendeurs à ne plus s’approvisionner en attendant une intervention dynamique des autorités.
Fathi Fadhli, le directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques au ministère du Commerce et du Tourisme, a indiqué mercredi que les services du ministère ont entamé depuis mardi des négociations avec les professionnels, afin de les convaincre de ne pas augmenter, de façon injustifiée, le prix des œufs.
Ces derniers ont déclaré, avoir vendu à perte les œufs au cours des deux dernières années, et vouloir maintenant compenser ce préjudice... sur le dos du consommateur.
Beau raisonnement qui en dit long de l'esprit de solidarité qui anime aujourd'hui les Tunisiens en cette période de transition politique, censée être aussi une période de partage citoyen des bénéfices et des... fardeaux.
M. E. M.