La Société du Complexe industriel et technologique de Kasserine (Scitek), créée en décembre 2010 et entrée en activité en juillet dernier, veut impulser l’investissement et l’emploi dans la région du centre-ouest.


«Il s’agit d’un pôle de développement technologique et industriel, visant à impulser la croissance dans la région et réduire le nombre de chômeurs, en y créant de nouveaux projets à forte valeur ajoutée», a indiqué Abdelkader Labbaoui, Pdg de la société, à l’agence Tap.

Structure d’encadrement des entreprises

Ce complexe industriel, réalisé grâce à des investissements publics d’une valeur de 7 millions de dinars, assurés par sept actionnaires parmi les grandes entreprises nationales implantées à Kasserine, devra aider, d’ici 2014, à la création et l’aménagement de 130 hectares de zones industrielles, dans les différentes délégations du gouvernorat.

Il se donne aussi pour objectif de construire, sur 35.000 m2, des locaux commerciaux, deux espaces de travail à distance et des espaces dédiés à l’artisanat ainsi qu’une «Maison de l’Entreprise», sorte de guichet unique, appelé à devenir une véritable structure de prise de décision et d’encadrement des entreprises.

La Scitek ambitionne, selon son premier responsable, de «décentraliser la politique économique, en mettant en place une administration locale efficace et autonome». Pour ce faire, elle se propose d’élaborer une stratégie adéquate pour l’attraction des investisseurs et la valorisation des atouts de cette région du centre-ouest tunisien.

Elle œuvrera, également, à mettre en place une base de données exhaustive et interactive sur les opportunités d'investissement dans la région.

20 entreprises déjà opérationnelles

Le complexe abrite actuellement une vingtaine d’entreprises tunisiennes et étrangères, actives dans les domaines des substances utiles, de l’agroalimentaire, des services et des matériaux de construction. Il s’agit de petites unités employant quelques 240 personnes et totalisant des investissements de 8 millions de dinars.
Bien qu’optimiste quant aux perspectives de ce projet régional, dont le capital devrait se monter à 64,5 millions de dinars en 2014, M. Labbaoui a évoqué de nombreux problèmes qui empêchent de mener à bien les projets de développement régional.

Parmi ces entraves, il a cité l’absence de mécanismes d’aide à l’autofinancement des jeunes promoteurs (fonds propres), l’inadaptation du cadre réglementaire aux spécificités socio-économiques de la région (incitations fiscales et financières), l’absence d’infrastructures, la faiblesse du niveau de formation et de qualification des ressources humaines et la complexité des procédures administratives.