Le projet de loi de finances pour l’exercice 2012 préconise, entre autres mesures, la suppression du timbre fiscal appliqué sur les voyages à l’étranger, et dont la valeur s’élève à 60 dinars.
Selon un responsable du ministère de Finances cité par l’agence Tap, cette mesure se traduira par un manque à gagner à l’Etat de près de 20 millions dinars par an.
On peut aussi estimer que la suppression du timbre de voyage, si elle va faire l’affaire des classes moyennes supérieures et des couches aisées, ainsi que des entreprises, qui en bénéficieront, elle ne sera d’aucune utilité pour les classes défavorisées, les plus touchées par la crise, et qui attendent tout de l’Etat : développement des infrastructures, relance de l’investissement intérieur et création d’emplois.
Le projet, élaboré par le gouvernement provisoire et qui sera proposé au nouveau gouvernement, prévoit, également, la possibilité d’indemniser les citoyens, qui ont hypothéqué leurs bijoux auprès des recettes des finances ayant été pillées après le 14-Janvier, au cours des événements survenus dans le pays après la fuite de l’ex-président.
La quantité de bijoux volés est estimée, selon la même source, à environ 1,3 tonne, comprenant d'importantes quantités d’or de 9 et de 18 carats et d’argent.
La valeur de l’indemnité sera fixée sur la base de la tarification adoptée pour l’or cassé. Ainsi, la valeur d’un gramme d’or de 18 carats est évaluée à 50 dinars (contre un prix de vente de 60 dinars sur le marché), celle d’un gramme d’or de 9 carats, à 25 dinars et celle d’un gramme d’argent, à 1 dinar.
Le projet de la loi de finances comporte également des mesures visant l’instauration d’un nouveau système fiscal destiné à développer le secteur de la finance islamique. Il prévoit l’application du système fiscal en vigueur pour le secteur du leasing sur les transactions effectuées dans le cadre de la finance islamique. Le but est de développer ce secteur et de faire de la Tunisie un pôle régional de prestations financières islamiques.
Les trois mesures, qui répondent à des attentes populaires, ne risquent pas d’être remises en question par le nouveau gouvernement conduit par le mouvement islamiste Ennahdha. Reste à savoir si elles ne vont pas constituer des fardeaux supplémentaires pour les caisses de l’Etat, dont on connaît l’exsanguité.
I. B. (avec Tap)
Tunisie. Que coûtera la suppression du timbre de voyages au contribuable?
Le projet de loi de finances pour l’exercice 2012 préconise, entre autres mesures, la suppression du timbre fiscal appliqué sur les voyages à l’étranger, et dont la valeur s’élève à 60 dinars.
Selon un responsable du ministère de Finances cité par l’agence Tap, cette mesure se traduira par un manque à gagner à l’Etat de près de 20 millions dinars par an.
On peut aussi estimer que la suppression du timbre de voyage, si elle va faire l’affaire des classes moyennes supérieures et des couches aisées, ainsi que des entreprises, qui en bénéficieront, elle ne sera d’aucune utilité pour les classes défavorisées, les plus touchées par la crise, et qui attendent tout de l’Etat: développement des infrastructures, relance de l’investissement intérieur et création d’emplois.
Le projet, élaboré par le gouvernement provisoire et qui sera proposé au nouveau gouvernement, prévoit, également, la possibilité d’indemniser les citoyens, qui ont hypothéqué leurs bijoux auprès des recettes des finances ayant été pillées après le 14-Janvier, au cours des événements survenus dans le pays après la fuite de l’ex-président.
La quantité de bijoux volés est estimée, selon la même source, à environ 1,3 tonne, comprenant d'importantes quantités d’or de 9 et de 18 carats et d’argent.
La valeur de l’indemnité sera fixée sur la base de la tarification adoptée pour l’or cassé. Ainsi, la valeur d’un gramme d’or de 18 carats est évaluée à 50 dinars (contre un prix de vente de 60 dinars sur le marché), celle d’un gramme d’or de 9 carats, à 25 dinars et celle d’un gramme d’argent, à 1 dinar.
Le projet de la loi des finances comporte également des mesures visant l’instauration d’un nouveau système fiscal destiné à développer le secteur de la finance islamique. Il prévoit l’application du système fiscal en vigueur pour le secteur du leasing sur les transactions effectuées dans le cadre de la finance islamique. Le but est de développer ce secteur et de faire de la Tunisie un pôle régional de prestations financières islamiques.
Les trois mesures, qui répondent à des attentes populaires, ne risquent pas d’être remises en question par le nouveau gouvernement conduit par le mouvement islamiste Ennahdha. Reste à savoir si elles ne vont pas constituer des fardeaux supplémentaires pour les caisses de l’Etat, dont on connaît l’exanguité.
I. B. (avec Tap)