L’approvisionnement du marché tunisien en levure boulangère a été perturbé vendredi à cause d’un sit-in observé à l’usine Rayen à Ben Bchir (Jendouba, nord-ouest).


Ce sit-in a entravé le fonctionnement de l’usine qui approvisionne 80% des boulangeries du pays en levure, ainsi que les marchés maghrébins (Libye et Algérie).

Les contestataires sont des ouvriers de la Société générale des industries du nord (usine de fabrication du sucre), implantée dans le même bâtiment que l’usine Rayen. Ils revendiquent la régularisation de leur situation professionnelle et le recrutement d’un nombre supplémentaire de citoyens de la région.

La Fédération nationale des industries agroalimentaires (Fnia) a indiqué, vendredi, dans un communiqué, que «les employés de l’usine Rayen ont exprimé aux autorités régionales de Jendouba leur entière disposition à regagner leurs postes de travail et à poursuivre leurs tâches, pour fournir les quantités nécessaires de levure sur lesquelles la société s’est engagée. Toutefois, le sit-in observé par des parties externes à l’usine les en a empêchés».

La direction de Rayen a déclaré, à l’agence Tap, ses craintes de voir le sit-in se poursuivre, «alors que l’usine abrite des produits dangereux et des machines à haute tension, qui nécessitent une maintenance quotidienne par des techniciens, outre le risque de voir le système informatique s’arrêter».

L’usine Rayen, qui compte, actuellement, 150 emplois directs, a investi plus de 40 millions de dinars, pour accroître la production de levure boulangère, de 10.00 à 30.000 tonnes par an.