89 stewards et hôtesses de l’air, contractuels à Tunisair, ont observé, mercredi, un sit-in au siège de la compagnie à la Charguia II. Ils revendiquent le renouvellement de leurs contrats de travail.
«Suite au refus de la direction de Tunisair de dialoguer et, éventuellement, de signer de nouveaux contrats avec eux, les sit-inneurs, qui sont de la promotion 2009 ont décidé d’observer un sit-in», explique Amir Bahri, représentant des sit-inneurs. Selon lui, les protestataires n’ont pas revendiqué leur titularisation, mais ont plutôt exigé «la signature d’un contrat de neuf mois, au lieu de six mois par an». Et de préciser à l’agence Tap que le reste de l’année, «ils restaient ‘‘chômeurs’’ à la disposition de Tunisair, sans recevoir aucune indemnisation financière».
M. Bahri a rappelé que la société avait l’habitude de conclure avec eux des contrats à délai déterminé, bien qu’ils aient réussi les épreuves de recrutement, organisées par Tunisair depuis 2009.
Le représentant des sit-ineurs a insisté, aussi, sur l’application impérative de l’une des clauses du contrat conclu par les représentants du ministère du Transport et Tunisair, en présence de la partie syndicale, et qui stipule «la révision de la formule des contrats».
De son côté, Tunisair a expliqué, dans un communiqué, publié mercredi, que «les sit-inneurs ne sont pas concernés par les conventions signées avec les parties sociales, puisque leurs demandes ne peuvent pas être satisfaites, vu la régression des activités de la compagnie et la nature de leurs tâches.»
La compagnie a précisé aussi qu’«elle a l’habitude de faire appel à un personnel navigant commercial (stewards et hôtesses) saisonniers pour la haute saison avec des contrats à durée déterminée de 3 à 5 mois, selon les besoins», soulignant qu’«une telle pratique a existé et est admise depuis plus de 30 ans» et que «cette année, le personnel saisonnier a été libéré le 31 octobre conformément aux dispositions contractuelles».
Tunisair, a exprimé aussi son mécontentement, signalant qu’elle emploie actuellement, environ 8.400 agents, suite aux accords sociaux passés avec les syndicats après le 14 janvier. «La compagnie ne peut plus supporter des actions sociales similaires», a-t-elle précisé.